L’Agroalimentaire va vers la transition énergétique

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L’amélioration et l’optimisation de la performance énergétique des entreprises faisant partie du secteur agroalimentaire est urgente si l’on veut mener à bien la transition énergétique au niveau national. Cependant, elle évolue très lentement et le chemin restant à courir est encore long, selon une enquête menée par l’Institut Okavango et son Observatoire de la maturité énergétique des industriels de l’agroalimentaire. Décryptage.

Une évolution timide

L’institut Okavango a été chargé de mener une enquête réalisée à travers l’observatoire de la maturité énergétique des industriels de l’agroalimentaire, selon laquelle, en 2015, 15% des entreprises du secteur avaient mis en place au moins un démarche transversale bien encadrée et structurée d’amélioration continue de l’efficacité énergétique.

Cette enquête a été menée auprès 66% des sites de consommation énergétique dans tout le secteur, soit 1.338 sites, contre les 31 sites industriels qui ont été éliminés de l’enquête. Energivores et grands consommateurs de sucre et d’amidon, ces sites ont été exclus à cause du risque de perturber ou interférer dans la vision totale du panorama du secteur. Tenant compte des résultats montrés par l’enquête, l’institut peut en conclure que les PME se contentent de rattraper leur retard en matière de maturité et de performance énergétique par rapport aux entreprises plus grandes, puis par ailleurs, que si bien l’optimisation énergétique est une démarche en voie de développement dans le secteur, son évolution se fait à un rythme très lent.

Ce que révèle l’enquête

En effet, soutenues par les tarifs de l’énergie et les défis climatiques, les PME progressent chaque année davantage dans leur maturité énergétique. En 2015, une progression d’environ 7% a été enregistrée dans la performance énergétique des PME tandis que pour les grands groupes, cette progression s’arrête à 4%. Suivant cette même ligne, l’année précédente, en 2014, la progression des PME atteignait 16% d’amélioration, alors que celle des grands groupes stagnait avec une progression chiffrée à 1%.
Cependant, il y a aussi des entreprises qui, tout comme en 2014, n’ont mené à bout aucune démarche d’amélioration de leur performance énergétique, ce nombre représentant 6% des entreprises enquêtées. En revanche, les 79% restant ont réalisé des actions ponctuelles, ou encore opportunistes dans leurs sites, mais leur évolution vers une démarche structurée et encadrée demeure toujours et encore trop lente. Les résultats de l’enquête révèlent que 29% des entreprises demandent leurs propres fournisseurs d’énergie et qu’un tiers du total des entreprises du secteur ont intégré la gestion énergétique dans leur programme interne de management et de formation du personnel (pour concrétiser, l’enquête montre que 23% des enquêtés travaillent en interne à la quête de nouvelles initiatives techniques et de nouveaux outils technologiques pour optimiser l’équipement de production).

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